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Promenade.

Promenade évoque cette heure si particulière de la fin du jour, lorsque le soleil lance ses derniers rayons rougeoyants, tandis que la nuit enveloppe les choses et les êtres de son manteau sombre.

C’est l’heure où plus rien ne se distingue complètement, l’heure où l’on ne sait faire la différence « entre chien et loup » et les personnages qui occupent frontalement la toile participent de cette irréalité.

Amis, ennemis, tranquille promeneurs, voyous aux aguets, leurs traits et leurs physionomies sont indiscernables, ils avancent d’un pas pesant dans notre direction et cela ne peut que créer un moment d’angoisse et d’inquiétude à la fois irréelle et irrationnelle mais que motivent l’atmosphère, les couleurs et les formes.

N’y a-t-il pas là une forme de transposition de notre monde au centre de cette insaisissable pandémie dont il est -encore- impossible de dire ce qu’il en sortira de positif ou de négatif.

Nous savons qu’il y aura un « avant » et un « après » mais il est encore trop tôt, ou trop tard, pour en discerner les contours et nos vies un peu en suspension, un peu hors du temps, pourront basculer dans un inconnu qui nous exalte et qui nous effraie à la fois.

©2025 Laye Thioune

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